Comment savoir si son terrain est compatible avec une piscine ?
Une piscine ajoute de la valeur à votre maison et vous garantit de pouvoir profiter pleinement de vos extérieurs aux beaux jours. Mais construire une piscine est un projet qui ne s’improvise pas. Avant de se lancer, il est nécessaire d’analyser la faisabilité du projet, notamment en menant une étude de sol et en se référant au PLU. Quels sont les paramètres à prendre en compte pour construire une piscine chez soi ?
Les paramètres à prendre en compte en amont du projet
Étude de sol, choix de l’emplacement du bassin, respect du PLU : voici les trois points clés sur lesquels être vigilant.
Étude de sol
Avant d’entamer la construction d’une piscine, il est indispensable de s’assurer de la faisabilité du projet en vérifiant que le terrain est compatible. Si un terrain en pente peut être une contrainte visible à l’œil nu, il est plus difficile de se faire une idée sur ce qui se cache sous la surface de la terre. C’est pourquoi il est préférable de faire réaliser une étude de sol.
Même si cette étude reste facultative, elle permet de connaître le type de sol et de vérifier l’existence d’éventuelles nappes phréatiques qui nécessiteraient un drainage. Un sol meuble ou instable, ou la présence de roches, peuvent rendre certains terrains incompatibles avec un projet de piscine.
Les piscines enterrées ne sont pas les seules concernées par ces contraintes. En effet, il faut aussi prendre en compte le type de terrain et les contraintes naturelles pour une piscine semi-enterrée ou hors-sol.
Définir l’emplacement de la piscine
Une fois les études réalisées, si votre terrain est propice à accueillir une piscine, il vous reste à définir l’emplacement précis. Quelques paramètres peuvent vous aider pour choisir l’emplacement parfait. Idéalement, votre piscine sera implantée à un endroit :
- bien exposé au soleil ;
- abrité du vent ;
- assez éloigné des arbres pour éviter les feuilles mortes dans l’eau ;
- préservé du vis-à-vis avec le voisinage ; assez spacieux pour permettre de circuler autour de la piscine.
Le choix de l’emplacement devra aussi prendre en compte la construction d’un local technique à proximité du bassin.
Respecter le plan local d’urbanisme (PLU)
L’emplacement de votre piscine devra obligatoirement respecter le plan local d’urbanisme (PLU) de votre commune. Le PLU est un document d’urbanisme qui construit un projet d’aménagement à l’échelle d’une commune. Il peut ainsi imposer des restrictions spécifiques.
Vous êtes tenu de vous conformer au PLU et devrez respecter certaines règles telles que le respect des distances avec les limites du terrain voisin ou la voirie, la hauteur maximale de construction, ou encore l’esthétisme de votre projet. Vous êtes également tenu d’équiper votre piscine d’éléments de sécurité pour prévenir les risques de noyade.
> À lire aussi : Construction de maison : les règles d’urbanisme à connaître
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Comment choisir sa piscine ?
On distingue les piscines hors-sol et semi-enterrées des piscines enterrées. Bien souvent, les piscines enterrées sont des bassins, mais on trouve aussi des piscines à débordement qui se marient très bien avec les maisons contemporaines.
Il existe des piscines de toutes les tailles et de toutes les formes : rectangulaires, hexagonales, octogonales, ovales ou entièrement sur mesure. Le tout, avec une profondeur et une inclinaison ajustables selon vos envies.
Les autorisations pour construire sa piscine
Selon les dimensions de votre piscine, vous pourrez peut-être réaliser les travaux sans avoir besoin d’aucune autorisation, sans devoir faire une déclaration de travaux ni déposer de demande de permis de construire.
Permis de construire
Un permis de construire est nécessaire si vous souhaitez construire :
- une piscine de 10 à 100 m2 avec un abri dont la hauteur est supérieure à 1,80 mètre ;
- une piscine de plus de 100 m2 avec ou sans abri.
Déclaration de travaux
Vous êtes tenu de faire une déclaration préalable de travaux si vous souhaitez construire :
- une piscine de moins de 10 m2 avec un abri dont la hauteur est supérieure à 1,80 mètre ;
- une piscine de 10 à 100 m2.
Pas d’autorisation nécessaire
Aucune autorisation n’est nécessaire pour :
- une piscine de moins de 10 m2 sans abri ;
- une piscine de moins de 10 m2 avec un abri dont la hauteur est inférieure à 1,80 mètre.
> À lire aussi : Ajout de piscine et taxe foncière : quelles conséquences ?
Impôt et taxes
La construction d’une piscine augmente la valeur locative d’un bien, qui permet de calculer la taxe foncière et la taxe d’habitation. Vos impôts locaux seront ainsi plus élevés. Pour autant, seules sont concernées les piscines fixées au sol à perpétuelle demeure, tel qu’il est impossible de les déplacer sans les démolir. Cela ne concerne donc pas les piscines hors sol.
Si la taxe d’habitation sera revue à la hausse, au même titre que la taxe foncière, la déclaration de votre piscine vous permet néanmoins de bénéficier d’une exonération de la taxe foncière de cette construction pendant deux ans. À noter aussi que la construction d’une piscine et d’un abri vous expose à la taxe d’aménagement. Cette taxe s’adresse aux surfaces de plancher des constructions fermées et couvertes, mais aussi aux abris de jardins et annexes telles que les piscines.
> À lire aussi : La taxe d’aménagement
Pour aller plus loin :
> Extension de maison : quelles solutions et quelles contraintes ?
> Quelles sont les mentions obligatoires sur un devis pour travaux ?
> Clôturer son jardin : que dit la loi ?